Etre rappelé

Le requin-renard

Sous le nom vernaculaire de requin-renard, se cache plusieurs espèces. Toutes appartiennent à la famille des Alopias. Parmi ses membres, deux intéressent le plongeur : le requin-renard commun ou renard de mer commun (Alopias vulpinus) et le requin-renard pélagique ou renard pélagique (Alopias pelagicus). De morphologie et d’habitats similaires, seule leur taille permet de les différencier au premier coup d’œil. En effet, le requin-renard pélagique, avec une longueur moyenne de 3 mètres, est le plus petit des deux (et d’ailleurs le plus petit de toute cette famille). Quant au requin-renard commun, sa taille peut faire le double. C’est à dire jusqu’à 6 mètres de long. Toutefois une moitié de cette longueur environ n’est composée que par le lobe supérieur de sa nageoire caudale, comme chez pas mal de membres de la famille des Alopias. Cependant en raison de la surpêche dont le requin-renard est victime (comme bien d’autres requins d’ailleurs), couplée à un faible taux de reproduction, les gros spécimens deviennent de plus en plus rares. D’ailleurs, le requin-renard est considéré maintenant comme espèce vulnérable.

Le requin-renard

Comment me reconnaître ?

Toutes les espèces de requin-renard possèdent une très longue nageoire caudale dont le lobe supérieur, comme précisé précédemment, est de taille quasi-égale au reste du corps. Les nageoires pectorales, longues et droites, ont des extrémités arrondies (requin-renard pélagique) ou se terminant en pointe (requin-renard commun). Le tronc est fuselé (en forme de torpille), la tête large et courte, le rostre pointu et conique et les yeux grands. La couleur métallique (bleu/gris) de son dos s’éclairci graduellement pour finir blanche sous le ventre. 

Le requin-renard

Où me trouver ?

Si l’animal vit surtout en pleine mer, il arrive au requin-renard de s'approcher parfois près des côtes, en particulier dans les régions où le plateau continental est étroit. Ainsi, des spécimens de requin-renard sont observés en mer Rouge près de récifs coralliens ou de remontées sous-marines, en mer de Cortez (Mexique), en Indonésie, aux Philippines (îles de Pescador et de Malapascua) ou encore en Micronésie. Attention, ce requin craintif de l’homme ne s’approche pas souvent du plongeur et a tendance à ne pas s’éterniser en sa présence. Une approche tout « en douceur » est donc requise pour essayer d’en profiter.

Le requin-renard

Ma particularité

Sa technique de chasse est des plus originales pour un requin. Elle consiste à tourner en cercles de plus en plus rapprochés autour d’un banc de poissons. Puis de les fouetter avec sa longue queue afin de les étourdir avant de les manger.

Le requin-renard

Mon alimentation

Le requin-renard se nourrit principalement de céphalopodes (calamars) et autres invertébrés, ainsi que de petits poissons : harengs, maquereaux, anchois, etc. 

Le requin-renard

Mon habitat

Pélagique, le requin-renard habite principalement en haute mer, évoluant de la surface jusqu’à 150 mètres de profondeur. Migrateur, il n’hésite pas à se déplacer. Du coup, la répartition du requin-renard commun est vaste, englobant toutes les mers tropicales et les eaux tempérées (Atlantique, golfe du Mexique, Madère, Açores, Méditerranée, Afrique du Sud, Maldives, Nouvelle-Calédonie, Polynésie, etc.). En ce qui concerne le requin-renard pélagique, son habitat est lui aussi étendu, avec une préférence pour les eaux chaudes et tempérées du Pacifique et de l’Océan Indien (Afrique du Sud, mer Rouge, Galápagos, etc.).

Où me rencontrer